Par Maître Arnault Bensoussan
Avocat au barreau des Haut-de-Seine
Droit Animalier et de l'élevage
Eleveur de Braques allemands et français
Sous l’affixe « Du Bois Feuraz »
Création de l'élevage
Introduction
La création et la tenue d’un chenil, qu’il soit lieu d’élevage, de pension ou de dressage, sont soumises à de nombreuses contraintes légales et réglementaires, disséminées dans le code rural et dans le code de l’environnement, mais également dans plusieurs décrets et arrêtés non-codifiés. Leurs profusion et dissémination, générées par la recherche constante de l’amélioration des conditions de vie des animaux, ainsi que la récente réorganisation des installations classées « chenil » par le décret du 22 octobre 2018 du Ministère de l’écologie, rendaient opportune l’édition du présent guide, lequel se veut, à l’instar de ses prédécesseurs, un outil à la fois pratique et pédagogique.
Le métier d’éleveur est rigoureux et exigeant. Il n’équivaut pas à la multiplication du plaisir inhérent à la possession d’un animal de compagnie. Ce n’est pas une activité à entreprendre par dépit ou juste pour sortir d’une situation de précarité. La structure conforme implique des investissements onéreux et de la maintenance régulière. La détention de chiens en collectivité et les soins pluriquotidiens à leur apporter nécessitent efforts physiques et expositions fréquentes aux intempéries.
L’exploitation d’un chenil par une personne seule et sans aide extérieure peut rapidement s’avérer intenable, même si la passion pour le chien ou le chat est constante. Les chiens sont des êtres dépendants de l’humain pour pourvoir à leurs besoins élémentaires : être nourris, être sortis, être soignés et être logés proprement. Ils ne connaissent ni dimanche, ni premier mai, ni l’état grippal de l’éleveur.
Si malgré ces avertissements, la détermination de l’apprenti éleveur est intacte, alors ce guide le concerne.